Le processus de deuil (1/2)

Lorsque nous vivons une épreuve douloureuse, nous passons tous par une succession d’étapes pour nous en sortir. Chacun de ces paliers est plus ou moins long et douloureux à traverser, selon les individus et l’impact de tel choc sur eux. J’insiste sur ce point : il n’y a pas de délai prédéterminé pour le passage d’une étape à une autre ; parfois cela est rapide, et parfois cela prend des mois voire des années. Le processus de deuil est alors bloqué, douloureusement bloqué. La sérénité est encore loin d’être retrouvée, et un accompagnement est fortement recommandé.

Vieil homme deuil Cabinet Social Stéphanie LADEL


Nous parlons ici de deuil, et effectivement cela concerne les personnes qui perdent une personne proche. Mais pas seulement. Nous devons faire le deuil de tant de choses… Celle qui découvre que son mari la trompe, celui qui perd l’usage de ses jambes suite à un accident, celle qui apprend qu’elle a un cancer, celui qui finit par demander le divorce, celle qui se fait licencier, celui qui apprend que son enfant fait des choix de vie radicalement différents que ce qu’il lui a inculqué, ceux qui se font abandonner ; tous ont en commun ce travail de deuil à faire.

Schématiquement, ce processus prend la forme suivante : un choc, la réaction intense qui s’ensuit, le mal-être qui conduit jusqu’au creux de la vague, autrement dit au fond du trou, puis la remontée et la stabilisation, le bien-être retrouvé :

Processus de deuil Cabinet Social Stéphanie LADEL

Voici également des paroles souvent prononcées à chacune de ces étapes :

Le deuil, phase 1 : la descente aux enfers

Déni

La première réaction après le choc est de lutter contre l’évidence.
« Non ! Ce n’est pas possible, je n’y crois pas. »
« Si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût… »
« C’est un cauchemar, je vais me réveiller… »
« Dites-moi que ce n’est pas vrai ! »
«  J’attendrai sur la plage que la mer me ramène mon enfant. »
→ Illustration en chanson : « Mens-moi », de Merwan Rim

Culpabilité 

La réalité ne peut plus être niée, mais alors n’en est-on pas, au moins en partie, responsable ?
« Si je l’avais raccompagnée, elle ne se serait pas faite agresser. »
«  Je ne lui ai même pas dit à quel point je l’aimais avant qu’elle meure. »
« C’est vrai que j’ai de petits seins, et qu’il aime les gros seins… »
« Après tout, j’ai commis des erreurs dans la vie, c’est un juste retour que je paie… »
« Je ne sais pas si j’ai vraiment fait tous les efforts avant de renoncer à ce mariage… »
→ Illustration en chanson : « Dites-moi », de Michel Jonasz

Colère

La violence des émotions créées par le choc se traduit aussi par la colère, envers une personne ou, à défaut, envers le destin.
« Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça ? »
« Quel ingrat ! Après tout ce que j’ai fait pour lui ! Pfff… »
« Je refuse ! Cette mort est injuste, il était si jeune et si serviable ! »
« Laissez-moi tranquille ! Qu’est-ce que vous en savez de l’effet que ça fait ?! »
« Je vais lui faire payer. »
→ Illustration en chanson : « Pas assez de toi », de Mano Negra

Marchandage

Vient la phase de négociation, avec une personne ou, là encore, à défaut, avec la vie, avec Dieu, dans l’idée de maintenir la situation précédente.
« Attendez, je vais faire des efforts, ne prenez pas une décision aussi radicale… »
« Oh Seigneur, pitié non ! »
« Si j’accepte certaines pratiques, tu arrêteras de regarder ces films pornographiques ? »
« Je suis prêt à vous donner des dessous-de-table, guérissez-moi de cette maladie ! »
« Mais chéri, tu ne vas quand même pas jeter la honte sur ta famille ? »
→ Illustration en chanson : « Ne t’en va pas », de Lynda Lemay

Peur

Ces émotions fortes, comme autant de moyens de défense, finissent par retomber et laisser place à la réalité crue : il s’agit d’une situation nouvelle, inconnue, et cela fait peur, rend anxieux, interrogatif.
« Que vais-je devenir sans elle ? »
« Comment vais-je faire maintenant ? »
« Comment supporter de le voir ? »
« Que vont dire les gens ? »
« Comment épauler les autres alors que je suis moi-même chamboulé ? »
→ Illustration en chanson : « Et Maintenant », de Gilbert Bécaud

Tristesse

La réalité est sombre : quelque chose est perdue, il faut y renoncer. Cela plonge l’individu dans une profonde tristesse, déprime lorsque cela est temporaire, dépression lorsque cela s’installe.

« … » (silence, pleurs)
« C’est la pire chose qui puisse arriver… »
« Mais quel désastre ! C’est affreux… »
« Si vous saviez ce que je ressens… »
« Mon cœur saigne. »
→ Illustration en chanson : « Ca fait mal », de Christophe Maé

Mais il y a une suite, à moins d’être bloqué(e) dans le processus ; et vraiment je vous encourage en ce cas à solliciter un accompagnement pour trouver comment parvenir à sortir d’une souffrance sans fin

La suite est ici : Le processus de deuil (2/2) !

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