Du RSA au revenu de base
Une émission radiophonique spéciale émise par la CRANCRA (Confédération de Radios Associatives) était consacrée au revenu de base. Quel dommage que je n’en ai pas gardé une bande son ! On y entendait les positions et analyses de différents acteurs sociaux favorables à cette prestation, et notamment… les miennes :
Mon analyse
La première différence qui vous vient à l’esprit entre le revenu de base et le RSA : qu’est-ce qui changerait en premier ?
Je dirais l’éthique, je pense que ce serait clairement plus éthique.
On est toujours, effectivement, comme tu disais, dans une démarche consumériste de ses droits. Celui qui ne l’a pas, n’obtient pas ses droits.
Donc c’est assez effarant : en France, on dit que nul n’est censé ignorer la loi, donc pour les devoirs, tout le monde l’a bien compris, mais pour les droits, il faut vraiment aller les chercher…
Un revenu de base, pour moi, la première chose c’est que ça révolutionnerait l’éthique étatique, de dire : »Vous êtes citoyens, on vous donne effectivement cette dignité-là sur le plan de la rémunération, on peut enfin parler du reste… »
(Stéphanie LADEL, Consultante Sociale)
Ma vision vous parait utopique ?
Début 2016, un rapport remis au Ministère du travail invitait pourtant le gouvernement français à se poser la question de la pertinence de ce dispositif, tandis qu’un similaire était déjà validé par la Finlande qui en a fait l’expérience en 2017. Vous pouvez découvrir son rapide descriptif et ses résultats au vu des attendus sur le site du Ministère de l’économie.
En attendant un tel revenu de base pour tous
La situation économique de millions de français est précaire, c’est-à-dire fragile (ressources peu élevées, ou situation financière instable). Pourquoi est-ce que j’en parle ici, alors que me consulter en tant qu’assistante sociale en libéral est payant ?
– Parce qu’encore une fois je revendique qu’il serait plus humain que chacun accède à un revenu lui permettant de couvrir ses besoins de base, sans avoir à le demander, et sans condition.
– Parce que mes consultations sont ouvertes à tous. Aussi, je n’ai pas que des clients « qui peuvent se le permettre »… Je tiens à l’autonomie de chacun et cela passe par le fait que chacun arbitre quelles dépenses faire dans son propre intérêt.
A bientôt !
Comme vous le dites, c’est un devoir de l’état d’assurer un minima social.Toutefois ce minima ne garantira jamais la dignité d’un être auprès des autres. Il est souvent très mal vu par les concitoyens que le fait de choisir une telle position est le choix d’une volonté de ne rien faire, alors qu’il s’agit de mon point de vue de chercher une certaine indépendance. Tout est une question d’intention… C’est un vaste sujet.
Merci encore pour votre travail.