Comment aider vos parents âgés sans vous épuiser

Vous êtes des millions de personnes en France à aider un proche âgé, qui ne peut plus se débrouiller seul. Et parmi vous, beaucoup sont eux-mêmes âgés, et en difficulté face à une relation complexe qui mêle liens affectifs, soins, surveillance, soutien moral, administration, gestion financière, tâches domestiques…

Quasiment toujours conjoint ou enfant de cette personne devenue dépendante, cette situation vous trouble sans doute d’autant plus qu’elle a pour cause le vieillissement de votre proche, qui se trouve victime du déclin de ses facultés.

De plus en plus d’études sur les aidants familiaux, que l’on appelle parfois « seconds patients invisibles », mettent en évidence les difficultés qui vous atteignent souvent : difficultés sociales et financières (causées par l’isolement et la baisse d’activité professionnelle), stress, anxiété, dépression, désespoir, colère, troubles relationnels, troubles du sommeil, diminution de la réponse immunitaire, et même diminution de l’espérance de vie (en moyenne -2 ans pour un aidant de malade Alzheimer).

Les malades ne sont pas les seuls à avoir besoin qu’on s’occupe d’eux…

Couple personnes âgées aide aux aidants - Cabinet Social Stéphanie LADEL

Pour ne pas vous laisser user par la situation, je vous conseille donc de régulièrement vous interroger quant à votre capacité d’aidant, en vous posant ces trois questions :

– Quel est le poids de mon fardeau, quelle charge est-ce que je ressens ?
– Comment est-ce que je m’y prends pour supporter cette charge ?
– Est-ce satisfaisant pour moi et pour mon proche dépendant ?

FAITES LE TEST : L’échelle de pénibilité de Zarit est une auto-évaluation de cette charge ressentie.

Des erreurs peuvent être commises, voir votre proche en difficulté étant si perturbant et douloureux… Par ailleurs, chaque équilibre est voué à disparaître, la situation de l’un et de l’autre étant en constante évolution.

Ainsi, les stratégies employées par vous, proches aidants, permettent de résoudre une série de problèmes, mais peuvent posséder des inconvénients. Et bien que décidées par vous, elles peuvent impacter le bien-être de votre conjoint ou parent dépendant, et votre propre bien-être.

Retrouver votre bien-être et votre pleine capacité

Or, des solutions existent pour favoriser votre bon positionnement et votre bientraitance, rendant bien meilleure la situation de la personne aidée et la vôtre. On compte principalement 4 types d’« aide aux aidants » de parents âgés :

1. Les réunions d’informations

Elles permettent de mieux comprendre la dépendance, ce qu’elle implique, et les aides extérieures existantes ; de manière généraliste.

→ Cette amélioration de vos connaissances est un prérequis, n’hésitez pas à vous rendre à une ou deux réunions et à y recueillir toute information utile. Néanmoins, cette prise de renseignements ne suffira pas à réduire vos difficultés si elles ont pris une certaine ampleur, puisque vous ne pourrez pas dans ce cadre échanger au sujet de votre propre situation.

2. Les groupes d’aidants, ou « cafés des aidants »

On peut y exprimer ses difficultés et entendre les expériences des autres.

→ La présentation est plus souple, est mieux centrée sur les besoins actuels et exprimés des membres du groupe, et permet de découvrir des manières de faire dont vous pouvez vous inspirer. Je vous encourage donc à être demandeur de discussions concernant les stratégies possibles face aux situations difficiles telles que celles que vous rencontrez. Par ailleurs, sachez que selon le groupe, un premier niveau de soutien peut s’instaurer entre les présents.

Dame âgée téléphone aide aux aidants - Cabinet Social Stéphanie LADEL

3. L’écoute et les conseils personnalisés

Ils sont adaptés à vous et à vos besoins, et prennent en compte votre relation à votre proche dépendant, votre vision de la situation, les stratégies mises en place jusqu’alors, vos réactions face aux situations stressantes, les répercussions constatées, votre état actuel,…

→ Cet accompagnement sur-mesure est un temps pour vous, qui permet de mettre du sens à vos actes et de déterminer, en concertation avec un expert, les éventuelles adaptations à opérer pour parfaire votre aide. En entretiens individuels et longs auprès d’un travailleur social, d’un psychologue ou d’un médecin, les programmes de gestion du comportement (environ 5 séances) ont prouvé leur efficacité sur le bien-être de l’aidant et de l’aidé, à court et à moyen terme.

C’est ainsi que j’interviens, selon votre situation particulière, pour vous apporter des clés de compréhension des situations difficiles que vous vivez, des pistes de réflexion précises, et mon aide dans le choix des comportements à adopter ; pour que vous retrouviez un sentiment d’efficacité optimal dans l’aide que vous apportez à votre proche. Cliquez ici pour obtenir mes coordonnées, et soyez à l’aise de me contacter.

4. Les solutions de répit, de relais

Elles vous permettent de vous délester à certains moments.

→ La fatigue de tout aidant familial impliqué est importante, et votre repos est légitime. Le balluchonnage (professionnel-relais au domicile de la personne aidée), et certaines structures (“maison des aidants », accueil de jour, hébergement temporaire des personnes dépendantes) vous permettent de passer le relais sur le plan du « soin », de la surveillance… Ces moments de prise de recul par rapport à votre rôle de « soignant » vous incitent à partager des moments plus agréables sur le plan relationnel avec votre proche en situation de dépendance.

Ces différents types d’aides peuvent se compléter, l’important étant que vous les utilisiez sans culpabiliser, pour vous préserver d’une surcharge qui viendrait à vous fragiliser.

Si d’autres types d’aide vous ont parues utiles, n’hésitez pas à en faire part en commentaires…

A bientôt !Contactez-nous !

Stéphanie LADEL06.49.84.07.53

PS : Merci à Emmanuel MONTFORT, Maître de Conférence en psychologie du vieillissement, d’avoir aimablement partagé sa synthèse de très nombreuses études sur la question.

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